Rassemblement contre l’extrême droite - 7 juin 2013 - Annecy
Par Gilles Ravache le samedi 8 juin 2013, 08:03 - PCF - Lien permanent
Prise de parole de Gilles Ravache, Secrétaire départemental du PCF, membre du Conseil national du PCF, Conseiller régional
Hier, un jeune est mort, tué pour ses idées, justement parce qu’il se battait contre les idées nauséabondes et haineuses prônées par ses agresseurs. En plein Paris, Clément Méric, militant anti-fasciste et syndicaliste, a été pris à partie par des militants d’un groupuscule d’extrême droite, les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires, qui l’ont battu à mort.
Nous sommes rassemblés aujourd’hui parce que nous sommes indignés, en colère devant cet acte de barbarie.
Bien sûr, nos premières pensées vont à sa famille, à ses amis, à ses camarades. La mort de Clément Méric s’inscrit dans un contexte de radicalisation, de progression d’un mouvement fasciste violent en France, ainsi que dans d’autres pays d’Europe. La justification de certaines violences de la part de personnalités de droite et d’extrême droite, notamment lors des manifestations contre le mariage pour tous, a contribué à la radicalisation de ces groupuscules et à la multiplication des violences. Aussi, la banalisation des idées du Front National a provoqué une montée du racisme, de l’homophobie, de l’islamophobie et de la xénophobie dans notre pays. Cela doit nous inquiéter au plus haut point.
L’extrême droite se sert de la situation actuelle, économique, sociale et politique, de la crise, de la montée du chômage, de la pauvreté, de la peur du lendemain, des promesses électorales non tenues qui déstabilisent l'électorat populaire, pour opposer les individus entre eux, pour développer ses idées et surtout détourner la colère des vrais responsables de cette situation. Face à cela, il y a besoin de rassemblement, le plus large possible, pour montrer que c’est par une issue progressiste que l’on va s’en sortir, par la solidarité et non le chacun pour soi. Combattre les causes réelles de la crise, s'attaquer résolument à la finance pour combattre efficacement le chômage, la précarité, c’est le meilleur moyen pour couper les racines de l’extrême droite. Il est désormais grand temps que le gouvernement prenne ses responsabilités, qu’il agisse avec fermeté et prenne toutes les décisions nécessaires, pour mettre un terme aux activités de ces groupuscules et au danger qu’ils représentent au sein de notre démocratie.
Nous exigeons donc la dissolution de tous les groupuscules d’extrême droite qui multiplient les actes de violence et affichent avec de moins en moins de retenue la haine raciale et leurs convictions fascistes à travers le pays depuis plusieurs semaines. Nous nous devons également, nous les organisations politiques, syndicales et associatives, de ne rien lâcher dans le combat contre cette idéologie et ceux qui la répandent. "Le ventre est toujours fécond d'où naquit la bête immonde".
A la mémoire de Clément Méric je vous demande d’observer une minute de silence.